Marie Jaoul de Poncheville

Marie Jaoul de Poncheville est française. Elle a fait des études de lettres. Elle a commencé sa vie professionelle avec les enfants, journaliste à Bayard Presse et directrice artistique dans un magazine pour enfants, « Pomme d’Api ».
Elle est nommée ensuite à la Société Française de Production, chargée de réorganiser le département des programmes de télévision pour la jeunesse et nommée également psychologue de la société.

Elle créee avec l’aide de son compagnon François Truffaut sa maison d’édition 5Continents. Elle y publie des livres pratiques,d’éducation, une collection de littérature étrangère et une Collection de Cinéma centrée sur les métiers du cinéma sous la houlette de Gilles Jacob.
Dans cette collection, on peut lire par exemple le fameux « Un Homme à la Caméra » de Nestor Almendros ou plus tard, la Corrrespondance de Truffaut.
En 1984, Marie rencontre le Professeur américain tibétologue, Richard Kohn qui vient de tourner un documentaire sur un rituel bouddhiste tibétain, « le Mani Rimdu » .
Le film tourné dans un monastère à la frontière Népal/Tibet n’a pas encore de distributeur, elle aide donc Richard Kohn à finir le film et le prévend à Arte.
Le film s’appelle « Le Dieu de la Danse ». Le producteur executif est Franz-Cristof Giercke.
Une fois terminé, Marie part avec l’équipe du film au Népal pour montrer le film dans aux moines du monastère.

A partir de cette expérience, elle prend elle-même la caméra et réalise une série de documentaires pour la télévision française relatant entre autres, l’histoire dramatique des tibétains.

Son premier long-métrage pour le Cinéma est « Lungta, les Cavaliers du Vent » tourné au Tibet juste après les évènements de Tien An Men. Le film sort en salles et à l’étranger (USA) en 1990.
La Première du film sort à la Pagode en présence de Sa Sainteté le Dalaï-lama et de ministres du gouvernement français de l’époque.
Au cours de cette expédition, Marie a emmené Jane Mathieson, docteur à Médecins du Monde qui publie le premier rapport sur les conditions des femmes au Tibet.
Marie écrit un livre où elle relate cette expédition : « Sept femmes au Tibet sur les traces d’Alexandra David-Néel » publié chez Albin Michel également traduit en allemand.
Le film « Lungta, les Cavaliers du Vent » sort en France et à l’étranger dont le titre anglais est « The forgotten Tibet ».
Aux Etats-Unis, le film sort avec une voix off dite par Richard Gere et en France avec la voix d’Isabelle Adjani.
Le Dalaï-Lama vient à Paris pour la première fois et rencontre le président François Mitterrand.

Toutes ces années au Népal et au Tibet ont été vécues sous le signe d’un engagement personnel et politique de Marie pour la cause tibétaine : adoption d’enfants, création d’écoles dans le Solukhumbu (région sherpa), etc…
Plus tard, Marie réalise un documentaire pour la Fondation Thyssen Bornemisza sur « Les trésors cachés de l’Art bouddhiste » en Bouriatie. Elle est accompagnée de Francesca Thyssen-Von Habsbourg (Présidente de cette Fondation située à Lugano, Suisse), de Heather Karmay-Stoddart et d’Anthony Harris.

Puis elle réalise l’année suivante le « Retour du Dalaï-Lama en Russie et en Sibérie ». Elle suit le Dalaï-Lama pendant plus de deux mois en Sibérie, Kalmoukie et offre son travail à la Banque d’Images du Bouddhisme : The Meridian Trust.

Molom, Conte de Mongolie

Poursuivant son travail de recherche sur l’histoire du bouddhisme tibétain, Marie Jaoul de Poncheville décide de faire un film en Mongolie qui irait de St–Pétersbourg jusqu’à Oulan-Bator en suivant le périple d’un bouddhiste russe du 19ème siècle du nom de Dordjiev.
Ce film obtient l’Avance sur Recettes. Mais les moyens n’étant pas suffisants, Marie transforme le script et le titre du film devient « Molom, Conte de Mongolie », film d’initiation qui retraçe l’histoire d’un enfant perdu dans la steppe, abandonné par son père lors d’une chasse au loup.
Pris en main par un Chamane, Yönden découvre petit à petit au cours d’un long voyage les clés de la Connaissance et de la liberté personnelle.
Pendant le tournage de ce film en 1993, Marie est accompagnée de Patrick Aeberhard président de Médecins du Monde. Il demande au docteur Alain Cantero de participer au tournage et de soigner les Nomades.
Le docteur Alain Cantero accepte et crée une association d’aide aux Nomades.
Il obtient plusieurs tonnes de médicaments essentiels afin de pouvoir soigner les Nomades Mongols.
Il transmet son savoir aux Nomades qui le suivent chaque année et qui prennent à leur tour le relais. Elle emmène Abderrahmane Sissako, cinéaste mauritanien-malien juste sorti de la fameuse école du VGIK en Mongolie pour travailler en tant que directeur artistique sur le film. Ainsi qu’Alice de Poncheville et Charles Castella en tant que régisseurs, en charge aussi des acteurs.
Le film obtient un grand succès d’estime en France et à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis. Il obtient le Prix du Meilleur Film au Festival de San Francisco, le Prix de Cannes Junior, Le grand prix du Festival de Beyrouth. Il est déclaré le Meilleur Film de l’année par le New York Times.

Après le film Marie écrit un « Molom, le chamane et l’enfant » publié aux Editions Lattès. Avec Abderrahmane Sissako, Marie enchaîne l’écriture et le tournage de « La Vie sur Terre » au Mali, réalisé par Abderrahmane Sissako.

Tulum

L’année suivante elle part pour Rome pour écrire un scénario pour la Fondation Fellini, « Voyage à Tulum » inspiré du dernier voyage de Fellini au Mexique en compagnie de Castaneda.

La Projection

Marie et Abderrahmane retournent tous les deux au Mali pour montrer le film “La vie sur Terre” aux villageois de Sokolo. Marie filme la Projection de la Vie sur Terre qui devient la Projection qu’elle réalise. Marie propose à Arte de filmer Abderrahmane qui revient à Sokolo avec son film terminé, pour le montrer dans le village de son père.
Ce film s’appel « La Projection » et est montré en salles en même temps que « La Vie sur terre ». Un article publié dans les Cahiers du cinéma dit que ce film court de 26 mn est un moment magique de vrai cinéma…

Yönden

Mais Yönden le petit acteur de Molom fait passer des messages à Marie en lui demandant de revenir en Mongolie. Comment y résister ? Marie part et décide de filmer Yönden qui vient d’avoir 17 ans et qui est chargé de faire avancer la caravane de soins d’Alain Cantero à travers la Mongolie.
Marie obtient le financement d’Arte pour son projet.

Tengri, le Bleu du Ciel

En 2003, elle commence des recherches pour écrire une histoire d’amour au Kirghizstan. Elle rencontre Jean-François Goyet et ensemble, ils poursuivent l’histoire de Témür, un ancien marin de la Mer d’Aral et d’une jeune nomade mal mariée à un mercenaire islamiste. Pour ce film, elle voyage beaucoup au Kirghizstan et s’imprègne des traditions du pays pendant plusieurs années. Elle choisit ses comédiens avec l’aide de sa traductrice Natalia Tychinskaïa et Charles Castella.
« Tengri, le bleu du ciel » est une coproduction franco-allemande et sort en salles à Paris fin avril 2010. Il est sélectionné au Festival de Cannes 2009. Le film est également sélectionné pour représenter le Kirghizstan aux Oscars d’Hollywood 2008. Le film reçoit de nombreux prix.

Eloge du Chardon

Marie réalise en 2015 avec la collaboration de Charles Castella : André Glücksmann, Eloge du Chardon pour FR5 dans la collection « Empreintes », il est encensé par la presse.

Aujourd’hui…

Marie travaille sur quatre importants projets :

– Un long-métrage « Aux Sources de l’Amour », l’épopée de Lise Barbier-Cristiani, violoncelliste, dont elle avait commencé l’écriture en 2008 avec Jean-François Goyet.
Elle poursuivie seule en 2015 Cette histoire est une vraie histoire et se passe en Sibérie au XIXème siècle. Celle de Lise Barbier-Cristiani, jeune violoncelliste française partie transmettre sa musique aux « peuplades de Sibérie », jeune femme exceptionnelle éprise de liberté qui donnera des récitals tout au long de son parcours de plus de 8000 kms jusqu’au Kamtchatka, Petropavlosk et qui mourra du choléra lors de son retour vers la France à Novotcherkask sur le Don. Elle avait 26 ans.

Elisajeune violoncelliste élève au conservatoire de Paris se prend de passion pour l’histoire de Lise Barbier – Cristiani et part sur ses traces dans la Russie et la Sibérie moderne.

Saran et Yona, deux sœurs mongoles, scénario écrit avec Marie-Hélène Rudel-Gatlif, long-métrage d’aventures, western mongol, qui reflète une Mongolie qui se débat dans les affres d’une violente modernité. Ce sera le troisième film de sa trilogie mongole.
Ce film raconte l’histoire des parcours de vie complètement différents de deux sœurs élevées dans un campement de nomades de l’Arkangaï et parties vivre chacune de leur côté.

Ma Bonne Terre, long métrage écrit avec Marie-Hélène Rudel-Gatlif raconte l’histoire d’une ethno-anthropologue en mal d’amour qui retourne dans son pays de prédilection.

Voyage à Tulum, scénario écrit en Italie et documenté par la Fondation Fellini dont l’écriture s’est terminée à Paris avec la collaboration de d’Henri Gougaud.
Le scénario est une adaptation du Journal de Fellini sur son dernier voyage au Mexique avec Carlos Castaneda.

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